Mare Divine
Les feuilles naissantes sur la branche du figuier
et leur vert tendre comme des taches d’espoir
découpées dans le cyan.
Hommage à la Forêt Noire
Tu sembles impénétrable et hermétique. Déterminée à nous laisser sur tes rives. A nous abandonner là, dans la froideur du soir.
Raconter la pratique
Chaque pratique est un hommage rendu au corps.
Corps perdu, tendu, épuisé ; corps puissant, beau, éclatant.
Chaque pratique m’offre la redécouverte de ce que j’ai tendance à oublier : le nœud dans l’épaule, l’ouverture du bassin, la tension dans la jambe, l’ampleur du souffle.
M’écrire
C’est en m’écrivant que je me (re)construis, réassemble les différents morceaux de Moi en une expression cohérente, chronologique, chrono-typique.
C’est quand je m’écris que je surprends l’autre, le moi alter, l’alter moi qui n’est ni l’ego ni le masque, seulement cet alter que je côtoie sans le savoir.
Intériorisation du départ
Bientôt la vie reprendra son cours et je serai à court d’argument. Je ne saurai plu le retenir auprès de moi, je n’aurai plus les moyens de le contenter. Il vivra au gré des vents et des marées. Moi aussi, je vivrai parmi les poissons volants. J’aurai ma plume pour unique bouée, je flotterai sous le ciel orangé des lendemains d’orage qui font renaître les sols.
Essai : écriture intuitive
Ce que je te propose aujourd’hui a plutôt à voir avec l’expérience charnelle de l’acte d’écriture, comme une mise en verbe spontanée à laquelle le cerveau est étranger. Il n’y a pas d’écriture sans langage, mais quand le langage ne suffit pas à retranscrire la pensée, comment procéder ? Que faire ?